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Halte aux violences faites aux femmes

HUMILIEES, BATTUES, VIOLĖES,

CA SUFFIT !

Les violences, on les connait toutes :

c’est la main aux fesses dans le métro et les sifflets dans la rue,

c’est les coups, les insultes et les humiliations du conjoint,

c’est les filles qu’on veut marier de force

c’est la lesbienne violée pour lui apprendre ce qu’est « un homme, un vrai »,

c’est la mère emprisonnée pour avoir protégé sa fille des viols incestueux,

c’est la femme obligée de vivre avec un conjoint violent car le droit au séjour dépend de lui,

c’est la salariée victime du harcèlement sexuel du patron ou de ses collègues,

c’est la femme contrainte de se prostituer pour vivre,

c’est les jeunes filles violées par plusieurs mecs dans une cave sordide ou un bizutage chic,

c’est ici et c’est ailleurs, partout dans le monde.

Les chiffres, on les connait trop peu :

chaque année, une femme sur dix est victime de violences conjugales, 11 % des femmes sont victimes d’agressions sexuelles dans leur vie, deux viols sur trois ont lieu dans la famille et un sur deux dans le couple.

Les violences, on en meurt aussi :

29 femmes sont mortes cet été, pas dans un sombre cachot sous une dictature, mais ICI et MAINTENANT, sous les coups de leur conjoint.
Les violences, on en meurt aussi à petit feu à force de ne pas êtres écoutées ou de ne pas être crues ou d’être désignées comme coupables d’avoir « provoqué » les violences.

L’hypocrisie de la société, on la connait aussi :

c’est la pub sexiste qui dit qu’une femme est bonne à vendre ou à prendre,

c’est la pornographie, qui dit qu’une femme pense oui quand elle dit non,

c’est aussi Chirac qui intègre les violences conjugales dans l’amnistie présidentielle,

c’est la France qui méprise les Algériennes en appliquant le Code de la famille,

c’est la loi Sarkozy qui attaque les prostituées et pas la prostitution,

c’est des flics qui refusent d’enregistrer les plaintes des femmes victimes,

c’est des juges qui n’appliquent pas les lois condamnant les violences.

Ce que montrent les violences c’est que des hommes sont prêts à tout pour maintenir leur pouvoir sur nous, et pourtant nous nous battons et continuerons à refuser l’inégalité dans tous ses aspects.

CE QUE NOUS VOULONS :

Une loi-cadre qui prenne en compte toutes les formes de violences faites aux femmes et aux lesbiennes à la maison, dans la rue, au travail, etc.

Une telle loi n’est pas un rêve, les féministes espagnoles l’ont obtenue. Ce n‘est qu’une question de volonté politique, ici comme dans toute l’Europe.


Article publié le vendredi 17 octobre 2008