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Halte au racket sur les cotisations sociales des travailleurs sans-papiers !

Rassemblements le mercredi 29 avril 2009 à 17 heures 30, devant l’Ambassade du Maroc, 5, rue Le Tasse Paris 16ième (Métro Trocadero) et le mercredi 6 mai 2009 à 15 heures devant le consulat de Mauritanie
89, rue du Cherche Midi Paris 6ième (Métro Vaneau ou St Placide)

La grande majorité des 400 000 sans-papiers de France sont des travailleurs déclarés en CDI, CDD ou intérim renouvelé avec des papiers incomplets ou de faux papiers, sur lesquels les patrons ferment les yeux. Dans cette situation, ils paient impôts, taxes et cotisations sociales sans pouvoir bénéficier des droits et des prestations qui y sont attachées (retraite, allocation chômage, logement social, services publics et citoyenneté...).

Et ces travailleurs, même régularisés, ne bénéficient pas des droits attachés aux cotisations versées antérieurement.
L’état français encaisse ainsi environ 2 milliards d’euros par an sans jamais rien décaisser.

Nous exigeons que ces travailleurs bénéficient en France des droits acquis par le versement de leurs cotisations.

Quand ces travailleurs sont expulsés après avoir cotisé pendant des années en France, ils se retrouvent privés de toute ressource dans leur pays d’origine. De plus, ce racket de l’état français sur les cotisations sociales pèse sur l’économie de ces pays en réduisant d’autant les envois des immigrés à leurs familles. Rappelons que l’argent envoyé dans leur pays d’origine par les immigrés avec ou sans papiers représente trois fois l’aide financière des gouvernements des pays riches.

Les gouvernements du Sénégal, de la Tunisie, du Gabon, du Burkina-Faso, du Bénin, de la RDC, du Togo, du Cap Vert, de l’île Maurice, ont signé avec la France des accords d’ « immigration choisie » qui facilitent les expulsions de leurs ressortissants sans-papiers.

En France, ce sont les consulats de ces pays qui délivrent les laissez-passer nécessaires à ces expulsions. Ainsi, les gouvernements de ces pays se rendent complices de ce racket et privent leurs propres citoyens d’une aide souvent indispensable.

C’est pourquoi les signataires de ce texte appellent à des rassemblements avec délégations devant les consulats des pays concernés.

Nous demandons :

  • l’arrêt des expulsions,
  • la régularisation des travailleurs et travailleuses sans-papiers,
  • la récupération des droits pour tous.
Tract ambassade Maroc 29 avril 2009
Tract consulat Mauritanie 6 mai 2009

Signataires : Association Malienne des Expulsés (AME) - ATTAC France - SURVIE - M.R.A.P. - Association des Travailleurs Maghrébins en France (ATMF) - Fédération des Associations de Solidarité avec les Travailleurs Immigrés (FASTI) - Collectif d’Annulation de la Dette du Tiers Monde (CADTM) - Coordination 75 des sans-papiers – Coordination 93 pour la lutte des sans-papiers - Collectif des sans-papiers Montreuil - Collectif CGT sans-papiers Cannes – R.E.S.F. - Association des Marocains en France (AMF) - Association des Tunisiens en France (ATF) - Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) – CAPJPO - Marches européennes contre le chômage – Coordination Femmes Egalité - Mouvement des Quartiers pour la Justice Sociale (MQJS) - Autremonde - RESOCI – D.A.L. – COPAF – A.S.I.A.D. - Stop Précarité - Convergence des Causes - Droits devant !! - Union Syndicale SOLIDAIRES (SUD Travail, Syndicat National Unifié des Impôts SNUI) - CGT Caisse des Dépôts - SNU TEF-FSU - Confédération Paysanne - Les Alternatifs - Gauche Alternative - Nouveau Parti Anti-capitaliste (NPA) - Parti Communiste Français - Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) - Les Verts...


Article publié le dimanche 12 avril 2009